Réponses à des questions

Un article qui est complété au fur et à mesure au sujet des questions qui reviennent sur des forums ou réseaux sociaux.

Utiliser le tout manuel

« Bonjour, Existe-t-il un tableau donnant les indications d’ouverture en lien avec les ISO et la vitesse ? Je ne sais pas si je suis claire : je veux utiliser le tout manuel, mais je dois toujours faire plein d’essais pour trouver le bon rapport. Merci de votre aide. »

Bonjour « tableau donnant les indications d’ouverture en lien avec les ISO et la vitesse » ces 3 là vont ensemble et dépendent de la variation de la luminosité. ça dépend aussi de la latitude d’exposition de la pellicule ou du capteur appelé également dynamique (sa capacité à encaisser les écarts de luminosité). En argentique on disait soleil 100 iso f8 1/250ème de seconde, après on peut décliner ça sur un tableau excel mais c’est en gros pour du film négatif qui encaisse bien. Ensuite fût inventé les cellules qui mesurent la lumière pour faire du sur-mesure précis et le mode A et les iso auto sur le numérique, pour d’abord choisir le diaph et laisser faire l’électronique payée si cher tout en surveillant ce qu’elle fait 🙂 en lui mettant des limites selon ce que l’on souhaite/vitesses/isos. « je dois toujours faire plein d’essais pour trouver le bon rapport. » en résumé c’est ça, il faut mesurer la lumière car chaque cas est particulier, lié à la situation (contre-jour etc), à l’optique, au boitier et à son capteur, à la lumière qui varie. Les appareils sont équipés de cellules mesurant la lumière sur le sujet en mode spot (zone particulière) ou multi-zones pour une mesure globale.

Le rapport passionné avec le matériel

En fait, dans ce groupe, le sujet n’est pas la photo avec un Leica Q ou Q2 ou … Q3 mais de posséder le dernier objet (ou encore mieux LES derniers objets) et d’en parler le plus possible ! Aucun intérêt pour moi ! Ciao !

Bonsoir, les Leica M et Q c’est aussi le plaisir de l’objet en tant que tel et vivre une expérience photographique différente avec de beaux objets qui restent de l’artisanat et que l’on a plaisir à emporter avec soi. Après pour faire de bonnes photos, c’est l’être humain qui fait qui prime. L’objet compte dans le plaisir, la motivation et l’envie du faire.

Découragé

Je n’arrive pas à trouver de bons projets photo qu’est-ce que je peux faire ? ça me prend la tête je veux faire de bonnes photos.

  • Trouvez de l’inspiration en ligne en parcourant des blogs ou des comptes Instagram de photographes.
  • Explorez votre ville ou votre région pour trouver des endroits intéressants à photographier. Visiter des musées et des expositions d’art pour trouver des idées.
  • Essayez de photographier des personnes, des animaux, des événements dans votre environnement. Cela peut vous donner des images emblématiques et significatives.
  • Faire un défi photo sur les réseaux sociaux, cherchez des groupes de photographie en ligne pour trouver des thèmes intéressants à explorer.
  • Explorer d’abord son environnement proche mais si ça coince, partir en voyage pour découvrir de nouveaux paysages et cultures pour des expériences photographiques nouvelles, puis apprendre à retranscrire cette approche de poser un regard neuf sur son environnement proche.

Ne pas oublier que la photographie est avant tout une forme d’expression personnelle, alors ne pas hésiter à explorer, à expérimenter pour trouver son propre style et ses directions artistiques.

Quels logiciels de traitements ?

Une question déjà posée sûrement mais les avis changent parfois. Pour un amateur de photographie comme moi, quel est le meilleur logiciel de retouche photo ?

Bonjour, ceci est un avis personnel, ça dépend en fait de son usage et ce que l’on souhaite faire et de la fréquence d’utilisation. Par exemple je n’utilise pas Photoshop car je reste dans un traitement photo sans manipulation d’images et je n’ai pas accroché avec ce logiciel. J’en ai essayé plusieurs en profitant des essais gratuits 30 jours afin d’en trouver un avec lequel je me sens bien au niveau de l’ergonomie. C’est aussi en fonction des boitiers que l’on a. Quand on a de l’ancien matériel certains logiciels ne les prennent plus en charge donc c’est vraiment très personnel le choix. Il y a en gratuit la piste des logiciels dédiés à une marque par ex NX studio chez Nikon, DPP chez Canon, des logiciels libres Darktable, ART etc. Après si son usage justifie de payer, il y a les classiques DXO photo lab, Lightroom, Capture One. Il faut intégrer qu’il y a besoin de temps de pratique et d’expérimentation pour comprendre comment cela fonctionne et arriver à obtenir ce que l’on souhaite comme résultat. Après le terme »meilleur » ça dépend des critères de chacun.

Contraste et micro contraste

On entend parler de micro-contraste qu’est ce que c’est ?

Le micro-contraste en photographie numérique fait référence au contraste mesuré entre des pixels adjacents ou presque adjacents. Il est souvent perçue comme une netteté. Un micro contraste puissant renforce la netteté. C’est la qualité de l’optique qui entre en jeu et pas seulement le capteur. Le contraste fait référence au contraste de l’image entière qui est un indicateur de la plage dynamique du capteur, sa latitude d’exposition. Il est possible qu’une image présente un micro-contraste élevé avec une perception d’une photo très nette avec un contraste global d’image faible comprenant un sujet aux tonalités très uniformes, douces. L’inverse est également possible, car toute scène qui dépasse la plage dynamique d’un capteur aura un contraste élevé, mais si elle est réalisée avec un objectif médiocre ou à une ouverture au-delà de la limite de diffraction, elle aura un micro-contraste faible et la photo ne semblera pas très nette.

Leica Summilux 50mm f1,4 objectif à fort micro-contraste

Est-ce que les appareils photo ont tous le même rendu, est-ce qu’ils sont tous pareils et donnent les mêmes couleurs car certains disent qu’il n’y a pas de différence ?

Non, tous les boitiers ne donnent pas le même rendu au niveau des jpeg directs boitier. Le jpeg propose un traitement choisi par le fabricant mais que l’on peut personnaliser soi-même. Les Hasselblad par exemple sont réputés pour donner des couleurs justes, c’est-à dire conformes à la réalité majoritairement perçue. Certains vont préférer les couleurs Canon, d’autres les noir et blanc des Leica M monochrome etc. C’est très subtil. Ceux qui disent qu’il n’y a pas de différences c’est soit qu’ils ne les voient pas, soit qu’ils ne se sentent pas concernés par cette thématique. Après avec de la technique il est possible d’obtenir un rendu des couleurs identiques au sujet photographié quelque soit le type d’appareil photo avec plus ou moins de facilités. On peut modifier et corriger les couleurs, mais cela augmente le temps passé et la charge de travail.

Les fabricants de logiciels comme Capture One, DXO ou Abobe par exemple donnent la possibilité de créer des profils unifiés à destination de ceux qui utilisent plusieurs marques de boitiers afin d’obtenir un rendu cohérent, unifié pour partir ensuite sur la même base afin d’appliquer un traitement personnel : « Tous les profils Adobe Raw, d’Adobe Standard aux six nouveaux profils, ont été créés dans le but de fournir une apparence unifiée, quel que soit l’appareil photo utilisé. Cela peut être incroyablement utile lors de la mise à niveau d’un appareil photo à un autre (vous n’aurez pas à passer beaucoup de temps à trouver comment adapter vos nouvelles photos à votre style personnel) ou si vous utilisez plusieurs appareils photo pour la même prise de vue, vous n’aurez pas à vous soucier du fait que certaines photos soient totalement différentes des autres. ». (blog Adobe)

Avec des chartes de couleurs comme par ex ColorChecker et un logiciel spécifique il est possible d’éditer un profil couleur adapté à la situation donnée, avec des couleurs identiques au produit à photographier quelle que soit la marque de l’appareil photo et qui tient compte des objectifs utilisés car eux aussi apportent des nuances dans le rendu des tons. Ce type de charte est utile pour des photos techniques qui demandent des couleurs similaires aux produits à photographier, hors interprétations personnelles à ce niveau.

Ce qui est appelé la science des couleurs en photographie est sujet à beaucoup de discussions, c’est aussi probablement un argument marketing. Certains avancent que le logiciel utilisé entre aussi en compte et que le rendu dépend aussi du convertisseur brut (raw). Le convertisseur Adobe est un convertisseur de base qui semblerait plus favoriser Canon et Nikon. En effet le rendu des couleurs peut changer en fonction du profil appliqué par le logiciel. Par exemple, Lightroom utilise Adobe Standard par défaut pour chaque appareil photo tandis que Capture One applique un profil pour chaque type d’appareil photo. Ainsi Capture One a un moteur brut optimisé en fonction de plusieurs marques et la sortie peut sembler meilleure car assez conforme à ce que donne le boitier sur l’écran arrière. La photo dérawtisée par Capture One semble plus nette avec plus de détails en raison de la façon dont il traite les fichiers. Toutefois les paramètres peuvent être atténués. Le logiciel permet de basculer entre les différents profils des marque d’appareils photos pour appliquer un profil qui ne correspond pas à l’appareil en question, par exemple profil Leica M9 sur une photo réalisée au Nikon D810. En revanche ceux qui travaillent fortement sur Photoshop dans la suite de leur post-traitement, peuvent préférer LR avec son traitement des fichiers bruts au standard Abode. Comme plusieurs fois mentionné le traitement photographique est très subjectif, lié aux attentes finales et à sa propre pratique.

Le sens

« Je ne vois pas le sens de cette photo… pouvez-vous me l’expliquer ? »

La notion de sens en photographie fait référence à la signification ou au message que le photographe souhaite transmettre à travers ses images. Il s’agit de ce que l’image évoque, communique ou exprime. Il n’est pas nécessaire qu’une photographie ait un sens très précis ou profond. Certaines photographies peuvent simplement être appréciées pour leur esthétique, leur composition ou leur capacité à susciter des émotions sans avoir un message spécifique derrière elles.

Cependant, dans de nombreux cas, les photographes cherchent à raconter une histoire, à capturer un moment important, à documenter une réalité sociale ou politique, ou encore à exprimer leurs propres idées et opinions à travers leurs photographies. En ce qui concerne le seul sens peut être d’en parler, il est vrai que certaines photographies peuvent susciter des débats, des discussions ou des réflexions sur divers sujets. Dans ces cas-là, l’image peut être utilisée comme point de départ pour aborder des questions plus larges, ou elle peut servir d’outil de sensibilisation ou de critique. Dans l’ensemble, le sens en photographie est subjectif et dépend de l’interprétation de chaque spectateur. Ce qui peut être significatif pour une personne peut ne pas l’être pour une autre. Ainsi, une photographie peut avoir plusieurs niveaux de sens et chacun est libre d’attribuer sa propre interprétation à une image.

Changer d’appareil photo

J’ai des objectifs zooms de kit de base, est-ce que si je change d’appareil pour une gamme au dessous compatible, j’aurai une meilleure qualité d’image ?

Si vous avez un objectif raisonnablement bon et/ou un appareil photo raisonnablement bon, la mise à niveau supérieure de l’un ou l’autre améliorera la qualité d’image.
Si vous avez soit un objectif pas bon, soit un appareil photo pas bon, changer la partie vraiment pas satisfaisante améliorera la qualité d’image.

L’idéal, si on est exigeant sur la qualité d’image, c’est que le couple objectif/boitier soit bon, évidement cela nécessite un investissement important et chacun a un degré d’exigence technique variable. La qualité de l’optique prime mais il est bien sûr possible de réaliser des photos intéressantes avec n’importe quel matériel. Souvent le matériel sert d’alibi alors qu’il s’agirait en fait pour s’améliorer d’apprendre à voir, et de comprendre que la recherche de plus de netteté possible, du piqué ou de la photo spectaculaire n’est pas l’essence de la photographie comme moyen d’expression.

Facturation de droit d’auteur par un photographe en micro-entreprise

Cette question fait partie de débats récurrents car il y a des contradictions avec le statut d’auteur-photographe. En principe pas de facturation de droits d’auteurs avec un statut de micro-entreprise, cela concerne les auteurs photographes qui ont un statut d’artiste. Malgré cela certains artisans en facturent à tire accessoire en rapport au Code de la propriété intellectuelle. Toutefois être en micro entreprise ou en Société, ce n’est pas le bon statut à utiliser pour vendre uniquement des droits d’auteur.

– Tous les photographes sont auteurs/Code de la propriété intellectuelle aussi tous les photographes sont en capacité de céder des droits d’auteur, Article L111-1.

– Fiscalement, rien n’interdit de faire entrer des revenus d’auteur (BNC) dans une activité artisan (BIC) si cela reste accessoire – pour des raisons de simplification, il est admis que des bénéfices accessoires soient intégrés aux BIC ou aux BNC, à condition que : les opérations accessoires soient directement liées à l’exercice de l’activité principale, elles en constituent le prolongement, les profits retirés des opérations accessoires ne représentent pas une part prépondérante de l’ensemble des recettes du contribuable. Ce rattachement des revenus accessoires est prévu pour la détermination des BIC ou des BNC par l’article 155 du code général des impôts. »

– Concernant les cotisations sociales les droits d’auteur se déclarent à l’Urssaf du Limousin, c’est un point où il y a un problème : « Article L171-2-1 du code la sécurité sociale : Les personnes exerçant simultanément plusieurs activités sont affiliées et cotisent simultanément aux régimes dont relèvent ces activités. »

– Problème aussi concernant le diffuseur qui pourrait être redressé parce qu’il n’a pas versé la part diffuseur de 1,1% . Les artisans ne sont pas identifiés comme auteur auprès de l’Urssaf du Limousin donc le diffuseur ne pourra pas se mettre en règle.

Leica M240 ou mettre à jour par un M plus récent ?

Le M typ 240 avec ses 24 millions de pixels et son rendu encore organique, ainsi que le live view et la possibilité d’ajouter un viseur numérique annexe, ainsi que la batterie endurante est probablement un M durable quand on l’utilise pour ce qu’il est fait pour faire. C’est à dire du reportage, de la photo de rue, documentaire et artistique, quand on aime le rendu particulier des couleurs et des noir et blanc. On peut reprocher à son capteur ancien de manquer de dynamique et d’avoir tendance à brûler les hautes lumières. Les M10, M11 ont un rendu plus numérique, beaucoup de pixels sur le M11 ce qui rempli les disques durs. En revanche pour les adeptes des recadrages, le nombre important de pixels permet de recadrer fortement. Il y a aussi des progrès au niveau de la dynamique, la latitude d’exposition, la montée en iso et les derniers modèles sont légèrement plus petits et plus légers que le M240. On est toujours tenté de changer. Il est à souligner que les logiciels de traitement évoluent ainsi que les correcteurs de bruit numérique, aussi les boitiers un peu ancien retrouvent de la qualité dans les hauts iso. Les objectifs ont une grande importance en matière de qualité d’image, de netteté et au niveau des micro-contraste. Changer pour un plus récent est une affaire de budget et d’envie mais il convient de bien réfléchir et de se procurer des fichiers brutes pour les examiner dans le détail en les traitant soi-même afin de ne pas être déçu avec une nouveauté qui n’est plus dans ses goûts tout en ayant engendré une dépense très importante. Aussi certains Leica M ne sont plus en laiton mais en aluminium, à voir aussi si l’on est attaché au laiton et son côté patiné qui vient avec le temps. Avec les Leica M on est sur l’expérience photographique, sur les sensations, sur l’aspect objet qui compte, ce qui a son importance en plus de l’aspect rendu photographique. Si le M240 remplit son besoin et que l’envie de changer s’inscrit dans la tentation de posséder toujours le dernier modèle, il s’agira de prendre conscience que l’on est poussé par le marketing et la publicité et qu’il n’est peut-être pas nécessaire de se ruiner pour changer pour changer. Pour valider l’investissement, sauf si on dispose de beaucoup de moyens financiers, il est nécessaire que la nouvelle acquisition apporte un plus et fasse progresser ses réalisations photographiques, aussi se poser la question du « est-ce que l’on fera de meilleures photos avec ». La notion de plaisir n’est toutefois pas à oublier, si cela fait vraiment très plaisir et vaut la dépense, alors pourquoi pas en faisant un choix éclairé et cerise sur le gâteau en conservant en même temps le M240 si on l’adore. Ce n’est peut-être pas très raisonnable mais la passion n’est pas raisonnable.

Quels prix pour les photos

Quels prix pour les photos ? ce n’est vraiment pas facile de faire paye un juste prix. En plus il y a des gens qui donnent des photos gratuitement en pensant se faire connaître et au final cela ne leur apporte rien et ils sont les dindons de la farce tout en répandant l’idée qu’une photo ça vaut zéro €. Que faire ?

Il y a en effet un important décalage entre les prix que l’on devrait pratiquer et la réalité ! c’est très difficile pour un photographe professionnel de pouvoir s’adapter aux petits budgets sans que la prestation ait l’air dévalorisante car il y a souvent un énorme gap entre les attentes et le budget, ce qui conduit inévitablement à une baisse de la qualité. Il vaut mieux refuser que d’accepter des prestations qui ne rémunèrent pas. Il y a souvent une méconnaissance, ainsi pour les droits d’auteur on peut avoir droit à des phrases comme « La cession de droit c’est trop compliqué et en plus on peut pas faire ce que l’on veut avec les photos ». Pour pratiquer les bons prix il faut être lucide sur la qualité du travail que l’on effectue, sur la valeur ajouté de ce que l’on propose et prendre en compte les frais en ayant conscience de la notion de rentabilité. Quant à ceux qui donnent leurs photos en pensant se faire connaître, ils verront avec le temps que cela n’a abouti à rien. Il faudrait peut-être s’impliquer en tant que militants pour faire comprendre qu’une photographie a de la valeur et ne peut pas être gratuite car il y a des frais de production et la marque de la personnalité d’un auteur, du temps de créativité et de formations avec une accumulation de travail et d’expérimentations. Pour faire face à l’argumentaire « c’est facile à réaliser », la réponse c’est alors faîtes la photo vous même au lieu de tenter de l’obtenir gratuitement.

Rendu de la qualité d’image

Qu’est-ce qu’un rendu photographique très numérique en matière de qualité d’image, certains disent très sec, très tranché, différent d’un rendu organique, différent de ce que donne une pellicule argentique par exemple ou même du numérique avec un rendu plus doux qui parait plus naturel ?

Un rendu photographique très numérique se réfère à la qualité d’image obtenue par le biais de l’utilisation de technologies numériques, du traitement et de la manipulation des images (post-traitement par logiciel). Ce type de rendu est souvent caractérisé par une netteté prononcée et un contraste élevé. Parfois la netteté va au delà de la réalité vue. En comparaison avec un rendu organique, le rendu photographique numérique tend à présenter des détails plus précis et une définition plus importante. Les couleurs peuvent sembler plus vives et les contours des objets peuvent être très nets. Un rendu argentique, fait référence au processus traditionnel de développement de pellicule qui peut offrir un aspect plus naturel et plus doux aux photos. Il peut y avoir une légère perte de netteté et de contraste, cela peut contribuer à transmettre une atmosphère nostalgique et intemporelle, plus subtile.

Il convient de souligner que ces descriptions générales peuvent varier en fonction des préférences individuelles, des goûts et des techniques utilisées par les photographes. Chaque style est différent et il n’y a pas nécessairement de bon ou de mauvais choix, c’est un choix.

Droits d’auteur

« Bonjour, je travaille plus pour les particuliers, du coup me voilà perdu face à certaines demandes pros. J’ai fait une séance portrait pour une écrivaine… En fait son éditrice veut des photos en « libre de droit ». Son livre sort en juin (France et Belgique ) il sera partout (Fnac / Mollet / toutes les librairies….les Leclerc etc etc) et le livre n°2 dans 6 mois…. Elle me dit que ces portraits pourraient se retrouver sur les livres, des marques-pages (goodies) et bien évidemment dans la presse… Ma question est : je fais quoi comme contrat et je facture comment ? « Bonjour, je travaille plus pour les particuliers, du coup me voilà perdu face à certaines demandes pros. J’ai fait une séance portrait pour une écrivaine… En fait son éditrice veut des photos en « libre de droit ». Son livre sort en juin (France et Belgique ) il sera partout (Fnac / Mollet / toutes les librairies….les Leclerc etc etc) et le livre n°2 dans 6 mois…. Elle me dit que ces portraits pourraient se retrouver sur les livres, des marques-pages (goodies) et bien évidemment dans la presse… Ma question est : je fais quoi comme contrat et je facture comment ? « 

Réponse d’un auteur-photographe habitué :  » Une photo « libre de droit » cela n’existe juridiquement pas en France. Tu fais une cession de droits d’auteur qui précise la durée (obligatoire), le type d’utilisations possibles et la géographie (France, Europe ou monde). En mettant à la poubelle la mention « libre de droits ». On peut céder les droits d’auteur pour la Presse (print et web), une image sur le livre, le site internet de l’éditeur, son catalogue… Pour ce genre de demandes je facture 500 € pour une image déjà produite et 650 € pour une image à produire et pour une durée de 2 ou 3 ans à renouveler ensuite. Plutôt pour des grosses maisons d’édition et c’est d’ailleurs à la maison d’édition de payer plutôt qu’à l’auteur du livre, car techniquement c’est elle qui est à la tête de la partie commercialisation, communication et diffusion….. »

« Je fais un devis/facture « prise de vues » pour l’écrivain et un devis/facture cession de droit pour la maison d’édition ? » C’est une des solutions. Ça paraît équitable entre l’écrivain et l’éditeur. Cependant dans ce cas la l’écrivain ne pourra pas publier la photo et seulement la garder pour elle. Sinon le plus simple, tout facturer à l’éditeur.

« Alors maintenant l’éditrice me parle de « photographie libre de droits de type CC-BY-NC, » mais là ce sont des licences, je n’y connais rien. » Ce type de licence n’est pas du tout à l’avantage des auteurs. Dommage de passer par une licence car cela lui donne tous les droits sur la photo sans limite d’exemplaires, de diffusion etc… Tu ne pourras pas contrôler à 100% l’utilisation de ta photo, libre à toi dans ce cas de grossir le prix car tu perds le contrôle sur ta production même pour des recadrages modifications bidouillages. « La licence CC-BY-NC 4.0 permet toute exploitation de l’œuvre (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer, réutiliser, adapter) par tous moyens, sous tous formats et sous toutes licences. Toutes les exploitations de l’œuvre ou des œuvres dérivées, sauf à des fins commerciales. Ce type de licence partait peut-être d’une bonne intention de partage mais cela ne rémunère pas les auteurs de manière équitable. C’est une vision idéaliste d’un monde sans argent où au final se sont les photographes qui se sacrifient, parce que nous ne sommes pas dans un système permettant de faire sans argent ! On pourrait en conclure que c’est une dévalorisation et une non reconnaissance du travail d’un photographe auteur avec une façon de profiter de son savoir-faire sans payer un juste prix et cela va dans le sens de ce qui arrangent certains de considérer la photographie d’auteur comme un objet banal.


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