Réaliser une mini série

En général quand on présente une mini série, on rédige un texte court expliquant la démarche avec éventuellement quelques éléments techniques. Pour présenter une mini-série de photographies et raconter une histoire, on utilise le storytelling c’est à dire la narration et l’édition :

  • Choisir une thèmique ou un sujet : avant de commencer, déterminer le concept ou l’idée que l’on souhaite transmettre à travers ses photographies. Cela aidera à guider l’histoire et donnera une direction claire à sa série.
  • Planifier son histoire : avant de réaliser les photos, réfléchir à ce que l’on veut raconter et organiser ses idées en différentes étapes ou chapitres. Penser à la structure narrative comme une introduction, le développement, la conclusion. Il est important qu’il y ait une cohérence d’ensemble.
  • Réaliser des photographies expressives : les images doivent être le plus possibles captivantes et capables de transmettre de l’émotion, une atmosphère. S’appuyer sur la lumière, les angles, la composition, les interactions.
  • L’élément clé : une séquence cohérente : l’ordre dans lequel présenter les photographies est crucial pour raconter l’histoire. Réfléchir à la manière dont chaque image se connecte à la suivante pour créer une transition fluide et une progression narrative logique en éliminant les photos qui ne s’intègrent pas.
  • Ajouter du texte ou des légendes : si on souhaite renforcer le récit, on peut inclure des légendes ou un texte pour expliquer ou contextualiser a démarche. Cela peut aider le spectateur à comprendre plus facilement l’histoire que l’on essaye de raconter.
  • Faire des ajustements d’édition : une fois que l’on a sélectionné les photos représentatives pour la série, on peut les éditer pour leur donner une esthétique cohérente par un traitement, des ajustements de couleur, de contraste, pour harmoniser les différentes photos et renforcer l’ambiance générale.

Pour apprendre et développer ses compétences en storytelling, narration et édition de photographies, on peut :

  • Faire des recherches sur les travaux d’autres artistes ou photographes qui maîtrisent ces techniques.
  • Participer à des ateliers de photographie ou de narration visuelle pour bénéficier de conseils.
  • Pratiquer régulièrement en créant et en racontant ses propres histoires à travers des séries photographiques sans forcément faire des voyages lointains, en s’appuyant sur son univers proche.
  • Solliciter des retours et des critiques constructives de la part d’autres personnes afin de s’améliorer continuellement.

Bien entendu l’approche est très libre et c’est l’intérêt de la réalisation qui doit être personnalisée, que l’on ressente une approche spécifique. Une série est basée sur la répétition, d’un thème, de motifs, de couleur, de graphisme, d’un sujet. Une histoire en tant que telle est basée sur un récit. Une série peut n’avoir ni début ni fin, aussi on peut décider de l’achever un jour, ou pas ou la compléter au fil du temps. Une histoire normalement a un début et une fin, comme un livre ou un film mais la fin peut être ouverte. Les 3 composantes pour raconter une histoire avec ses photos sont un lieu, un personnage ou un ensemble de personnages, un événement. L’idéal est le simple et efficace. Ne pas en faire trop, ne pas venir parasiter l’histoire par un nombre trop élevé de photos qui viendrait brouiller le message.

Fin d’été à Sarlat.

Le photographe peut aussi être ce promeneur solitaire contemplatif, à la fois acteur et sujet qui pourrait lui même être photographié, en cette fin d’été à Sarlat. Des visiteurs et des habitants coexistent et profitent des lieux dans une intégration colorée incitant à la découverte. Un travail sur la couleur, l’urbain dans le rural, le tourisme, tout en goûtant aux plaisirs grâce aux artisans qui font vivre le patrimoine préservé. Leica M type 240 et 50mm Summilux.


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